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A propos de termes comme Commensalisme, Prédation, parasitisme, mutualisme, compétition, neutralisme, amensalisme, symbiose, saprophytisme ...


1. Interactions entre individus d'espèces différentes

Tous les êtres vivants sont en interactions (biologiques) complexes dans les écosystèmes.

On s'intéresse ici aux interactions entre individus d'espèces différentes. Une catégorisation intéressante des différentes interactions possibles entre individus d'espèces différentes est celle fondée sur les effets, en définissant trois types d'effets : sans effet, effet bénéfique, effet néfaste.

Le tableau ci-dessous présente les différentes possibilités et les appellations retenues.
0 : sans effet, + : effet bénéfique, - : effet néfaste. On suppose deux individus X et Y d'espèces différentes.

Effet de Y sur X

Effet de X sur Y

Appellation

Commentaire

+

0

Commensalisme

Du latin mensa et cum qui se traduit par "table commune"

Définition commensalisme(*) : Interaction entre deux ou plusieurs organismes différents dans laquelle l’association est avantageuse pour l’un d’eux sans affecter le(s) autre(s)

+

-

Prédation ou parasitisme

Définition parasitisme(*) : Association étroite de deux ou plusieurs organismes différents, où l’association est nocive pour l’hôte mais bénéfique pour le parasite.

Ainsi, en relation de parasitisme, une des deux espèces, l’hôte, sert de milieu de vie à l’autre, le parasite

Ainsi par exemple, le mildiou est un parasite de la vigne .
Le lion est un prédateur de la gazelle (et pas un parasite...).
Les protozoaires ciliés type paramécie sont des prédateurs des bactéries.

Un herbivore est rarement qualifié de prédateur ou de parasite des végétaux consommés mais la relation peut bien être très négative pour une espèce végétale donnée. Mais c'est souvent très complexe, il y a l'effet engrais des déjections ...

+

+

Mutualisme

La relation entre X et Y est profitable à X et à Y. Il ne faut pas confondre avec la symbiose mutualiste : le terme symbiose signifiant alors qu'il existe en plus une association étroite entre X et Y. (Voir aussi ci-après la discussion du terme symbiose).

Les relations plantes/bactéries au niveau de la rhizosphère proposent de nombreux exemples de mutualisme.

-

-

Compétition

Par exemple 2 prédateurs d'espèces différentes mais chassant les mêmes proies sur le même territoire.

0

0

Neutralisme

 

-

0

Amensalisme

Exemple type tiré de la microbiologie : un Pénicillium qui sécrète un antibiotique dirigé contre une espèce bactérienne alentour. On peut aussi parler de phénomène d'antibiose.

(*) = D'après le glossaire des biotechnologies de la FAO (janv. 2010)


2. A propos du terme symbiose

Le terme de symbiose n'apparaît pas dans le tableau ci-dessus ; en effet ce terme, devenu ambigu, ne catégorise pas des effets. Voici une discussion à propos du terme « symbiose ».

Le mot symbiose a été forgé à partir des racines grecques « syn » (ensemble) et biosis (vivant) et signifie littéralement « vivant ensemble ». On le doit à un mycologiste allemand de la fin du 19° siècle (Heinrich Anton de Bary, 1879).

Au sens large originel, il qualifie une association étroite interspécifique sans préjuger de son caractère bénéfique ou délétère pour chaque participant. Une symbiose peut ainsi être de type commensale ou parasite ou mutualiste.

Certains auteurs, très fréquents, restreigne le sens du mot symbiose aux symbioses mutualistes : 2 organismes différents étroitement associés qui tirent chacun bénéfice de la relation d'association. Ainsi le glossaire des biotechnologies de la FAO (2010) définit ainsi le mot symbiose : « Association étroite et réciproquement profitable entre deux types différents d’organismes vivants. La colonisation des racines des plantes légumineuses par une souche de rhizobium sp. est un exemple saillant de symbiose». Le terme symbionte signifie « organisme vivant en symbiose avec un autre organisme différent ».

3. A propos du terme opportuniste

Les microorganismes qualifiés d'opportunistes ne provoquent habituellement pas de maladie chez les sujets sains mais ils peuvent devenir pathogènes chez certains sujets aux défenses affaiblies (par exemple en liaison avec un déficit immunitaire ou le grand âge ou une situation de brûlure grave ...). Ces microorganismes sont des commensaux qui vivent à la surface de la peau et des muqueuses ou des saprophytes. Il existe ainsi un scénario assez général de la maladie par microorganisme opportuniste : colonisation de la porte d'entrée avec développement d'une inflammation non spécifique à ce niveau (pneumonie, infection cutanée, infection sur cathéter,.. ), éventuellement suivie d'une généralisation : septicémie avec des localisations secondaires possibles (endocardite, abcès profond, ostéites, méningites...).

Evidemment, la frontière entre microorganisme opportunite et microorganisme pathogène (les microorganismes pathogènes sont capables de provoquer une maladie chez l'hôte en bonne santé) peut devenir floue ... Une longue lecture intéressante, les textes web de la FAO traitant de Listeria monocytogenes et de la listériose disponibles à http://www.fao.org/docrep/008/y5393f/y5393f07.htm

4. A propos du terme saprophyte

Un organisme est dit saprophyte s'il se nourrit de matière organique en décomposition (donc issue d'organismes morts). Ce terme ne qualifie donc pas une relation entre des êtres vivants.

5. A retenir

Dans le cadre des cours et du travail des cours en ligne pour les étudiants du BTS biotechnologies, lycée St Louis de Bordeaux, ce paragraphe apparaîtra pour une première étape le vendredi 19/03 matin et pour une deuxième étape le vendredi 19/03 soir.

Dans le programme du BTS biotechnologies,on trouve : Relations hôte-microorganisme. Notions de mutualisme et de symbiose, de commensalisme, de saprophytisme, de parasitisme [...]. Les étudiants devront pouvoir analyser et comprendre un document mettant en œuvre ces notions. [...]

 

Maintenant que vous avez lu en compréhension attentive il y a plus de 24h, vous masquez le site, vous prenez un papier et un crayon. Vous écrivez +/+ ; +/- ; +/0 ; -/-. Les 4 termes qui correspondent doivent vous revenir.

Pour symmbiose, il suffit de retenir la définition en "étroite +/+". Si "étroite +/+" vous permet de réécrire la définitionn, c'est que c'est retenu. Le cas Rhizobium/végétal est l'exemple incontournable à retenir. Il a été vu en première année.

Pour saprophyte, donnez un exemple tiré des bactéries vues en TP.

6. Bibliographie, liens internet

•  Une histoire des microbes de Patrick Berche (Broché - 2007)
• http://en.wikipedia.org/wiki/Biological_interaction.
• http://www.fao.org/3/y2775e/y2775e00.htm#Contents. Glossaire de termes biotechnologiques de la FAO.
• http://www.fao.org/docrep/008/y5393f/y5393f07.htm.


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